Un soutien aux mobilisations, un autre à la censure du gouvernement et, finalement, un appel à la grève générale le 10 septembre. Lors de son discours de aux Amfis, l’université d’été de la France insoumise, à Châteauneuf-sur-Isère (que Libération a décidé de quitter en réaction au refus de LFI d’accréditer le journaliste du Monde Olivier Pérou), Jean-Luc Mélenchon a confirmé le soutien de son mouvement à l’appel au blocage venu des réseaux sociaux et progressivement rallié par les syndicats et les partis politiques.
Analyse
«Il faut que le 10 septembre soit un jour de blocage général, c’est-à-dire, pour ce qui concerne le salariat, que le 10 septembre, ce soit la grève générale», a lancé le fondateur de LFI. «Nous ne faisons pas de «récupération», a toutefois assuré le triple candidat à la présidentielle. Ce genre de mouvement est irrécupérable. […] Voilà notre stratégie : aider et servir le mouvement. Nous les aidons à s’auto-organiser.»
Un mouvement soutenu ou rallié par la gauche
Dimanche 17 août, dans la Tribune, l’ancien député et ses lieutenants avaient déjà fait part de leur décision «de soutenir l’initiative populaire du 10 septembre», dont l’opposition au budget proposé par François Bayrou recoupe en partie les combats de la France insoumise.
Dans les jours qui ont suivi, le soutien ou du moins la sympathie au mouvement de blocage, aux origines incertaines et en partie encartées à l’extrême droite, avait essaimé à gauche : Ecologistes, communistes, et enfin, socialistes, avaient chacun leur tour fini par apporter leur soutien. Côté syndical, la CGT, qui doit encore décider de son action ce 10 septembre, reste encore mesurée, disant craindre un «noyautage par l’extrême droite». Le RN, lui, prend également ses distances.