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Interview

Boris Vallaud : «La machine à intégration est en panne, remettons-la en marche»

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Le président des députés socialistes confirme que son groupe votera contre le projet de loi immigration si la version adoptée en commission reste en l’état. Pour le député des Landes, il s’agit d’une «loi de police des étrangers».
Le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, le 8 juin 2023 à l'Assemblée nationale. (Denis Allard/Libération)
publié le 11 décembre 2023 à 7h11

Alors que débute ce lundi 11 décembre l’examen en séance du projet de loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, président du groupe socialiste, revient sur la version sortie de la commission des lois, un «rendez-vous manqué» selon lui. Pour le député des Landes, le texte du gouvernement penche largement à droite, et son volet «intégration» reste trop peu ambitieux.

Comment jugez-vous la version du texte adoptée par la commission des lois et qui arrive ce lundi en séance ?

Le projet de loi initial du gouvernement n’était pas bon. Cette nouvelle version est franchement mauvaise. Ce texte est un rendez-vous manqué. Il ne permet pas le nécessaire débat sur les mutations de notre monde et leurs conséquences sur la question migratoire. Il n’y a aucune perspective globale. Les réponses d’hier appliquées à la situation d’aujourd’hui ne feront qu’aggraver le mal. Ce texte est aussi un grand mensonge. Va-t-il permettre de «contrôler» l’immigration ? Rien ne permet de le dire. Y aura-t-il moins de gens dans les tentes ? Je ne le crois pas. Moins de travailleurs sans papiers ? Non, puisque le ministre de l’Intérieur dit que ce sera les mêmes proportions qu’avec la circulaire Valls. Quant à l’«intégration», elle n’existe que dans l’intitulé de la loi. Une vraie politique en la matière poserait la question de l’accueil, de l’accès au logement, aux soins, à la formation professionnelle, de la scolarisation des enfants, de l’enseignement de la langue, des val