Mercredi, à l’annonce de la nomination d’un ancien socialiste à Matignon, le président des députés socialistes Boris Vallaud réagissait : «Une nouvelle ligne ? Non. […] Le bilan de Gabriel Attal, c’est la politique d’Emmanuel Macron, de la suppression de l’ISF à la loi immigration.» Deux jours plus tard, le remaniement, avec l’entrée au gouvernement de Rachida Dati au ministère de la Culture et Catherine Vautrin à la Santé et au Travail, anciennement membres du parti Les Républicains, est selon lui «la traduction effective» de la fin du «en même temps» pour un «à droite toute».
Quelle analyse tirez-vous de ce remaniement ?
On peut difficilement le disjoindre de ce qui s’est passé en décembre avec la loi immigration, qui a constitué une bascule politique et morale. C’était déjà la fin du «en même temps». C’était le début d’une cohabitation avec la droite qui se prolonge aujourd’hui avec le gouvernement. La politique de Macron est à droite, son programme, sa majorité parlementaire aussi, et ce remaniement en est la traduction effective. C’est l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy.
Finalement, Emmanuel Mac