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Attaque

Brest : violente descente contre un café du centre-ville, l’extrême droite accusée

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Dans la nuit de samedi à dimanche, une trentaine d’individus cagoulés ont pris d’assaut la terrasse d’un bar place Guérin, gazant et frappant les clients et faisant au moins trois blessés. Des témoins attribuent l’attaque à des militants d’extrême droite radicale ou à des hooligans de la même mouvance.

Une violente attaque a eu lieu contre le café de la Plage situé place Guérin, à Brest, dans la nuit du 20 au 21 septembre. (Fred Tanneau /AFP)
ParMaxime Macé
Journaliste politique
Pierre Plottu
Journaliste politique
Publié le 21/09/2025 à 17h04

Une scène aussi brève que violente. Un groupe composé d’une trentaine d’individus cagoulés, armés de battes de baseball et de matraques télescopiques, a dévasté la terrasse d’un bar du centre-ville de Brest (Finistère) dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 septembre peu après minuit. Trois personnes au moins ont été blessées par ce déchaînement de violences déclenché par des militants d’extrême droite radicale ou des hooligans appartenant à la même mouvance, selon plusieurs sources qui ont témoigné auprès de Libération. Des plaintes vont être déposées.

L’attaque, très organisée, a eu lieu contre le café de la Plage situé place Guérin. Le groupe d’assaillants a dévalé une rue adjacente en courant avant de lancer du gaz lacrymogène sur les clients attablés et d’en frapper plusieurs, les faisant tomber au sol et les rouant de coups comme en atteste une vidéo des faits que Libé a consulté. «On buvait un verre à une dizaine de mètres de la terrasse qui a été attaquée, raconte Eugénie. C’était plutôt calme et d’un coup ça a été le chaos et un déchaînement de violence.» «Il y a eu vraiment un acharnement sur les gens tombés au sol», poursuit Erwann qui se trouvait sur les lieux avec son amie. «Une fois la sidération passée, des gens ont commencé à se défendre et à les repousser», explique le jeune homme. Plusieurs autres sources affirment avoir entendu certains agresseurs lancer «Brest est natio» («nationaliste») lors de l’assaut.

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