Bruno Le Maire ne passera pas la frontière, si l’on en croit ses proches. Contacté par Libération ce mardi 16 juillet, l’entourage de celui qui est ministre de l’Economie et des finances depuis sept ans dément l’information du Canard enchaîné daté de mercredi, selon laquelle il souhaite rejoindre, après son départ du gouvernement, la prestigieuse école Polytechnique de Lausanne en Suisse. «C’est totalement faux», conteste l’un de ses collaborateurs. Emmanuel Macron a certes accepté la démission du gouvernement Attal, mais l’équipe actuelle va rester en place le temps de la formation d’une nouvelle équipe, pour gérer les «affaires courantes».
Quant aux futures activités de Bruno Le Maire, on assure qu’il y aurait «plusieurs options sur la table. Rien n’est signé avec personne à ce stade. En tout état de cause, il aime la France et ne la quittera pas». En 2012, Bruno Le Maire avait démissionné de la fonction publique, se prévalant de combattre ainsi «l’esprit de caste».
Autosatisfecit
En sept ans à son poste, Bruno Le Maire a cherché à se présenter comme l’incarnation du capitaine du «paquebot» Bercy, guidant l’économie française à travers la tempête à coups d’aides massives, avant de devoir enclencher un redressement des finances publiques, fortement dégradées. A ceux qui lui prêtaient des ambitions de Premier ministre lors du remaniement en janvier, le ministre de l’Economie répétait à l’envi vouloir rester à Bercy. Pour mieux se positionner dans la course à l’Elysée en 2027, estimaient certains observateurs, un scénario que le numéro 2 du gouvernement sortant n’exclut pas.