Libération
Bruno Le Maire en avril 2023.Bruno Le Maire en avril 2023. (Florence Brochoire/Libération)

Enquête

Bruno Le Maire : honni soit qui mal finance ?

Article réservé aux abonnés
L’ancien ministre est rendu coupable du désastre budgétaire, au cœur de l’impasse politique. «Libé» retrace l’emballement du déficit avec sa version des faits, des hauts fonctionnaires de Bercy, de ministres et de proches du Président.
publié aujourd'hui à 20h41

Il est «l’homme aux 1 000 milliards», selon Bruno Retailleau qui l’a ainsi scalpé au JT de TF1, le rendant premier responsable de sa démission du ministère de l’Intérieur. Il est le déclencheur de l’ultime crise de la macronie, conspué des bancs du Parlement aux tribunaux des réseaux sociaux. Bruno Le Maire a été contraint de renoncer au ministère des Armées, le 6 octobre, quatorze heures à peine après avoir été nommé, jugé quasi unanimement coupable du désastre budgétaire, quand il était, de 2017 à 2024, aux commandes de Bercy. Une exceptionnelle longévité sous la Ve République. «Je ne connais pas sa vraie responsabilité dans les plus de 1 000 milliards de dettes, a lâché Retailleau. Peu importe, il le symbolise… Les vraies gens n’en reviennent pas.» Oui, les Français sont sidérés, mais faut-il pour autant simplifier le réel et charger un seul homme, sans démêler les fils des responsabilités ayant mené au désastre budgétaire, et au dernier fiasco gouvernemental ?

Libération a voulu décrypter le film du déficit en interrogeant des hauts fonctionnaires de Bercy, les élus insoumis ou LR chargés des finances au Parlement, des minis

Dans la même rubrique