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C’est le jeu de rôles le plus éculé de la Ve République : l’opposition voire la guerre entre les ministres de la Justice et de l’Intérieur. Un duo qui peut virer au duel même entre membres d’une même famille politique (le conflit Valls-Taubira en étant l’apogée), alors vous imaginez quand les deux protagonistes sont adversaires. Il n’aura ainsi pas fallu plus d’un jour pour que Bruno Retailleau (LR) et Didier Migaud (ex-PS) enfilent leurs armures après leurs nominations à Beauvau et à la Chancellerie dans l’équipe Barnier.
Tout à son obsession de «rétablir l’ordre», Retailleau a multiplié, lundi, les passages sur les plates-bandes de son collègue, reconnaissant que «ce n’est pas [son] domaine» mais réclamant, au 20 heures de TF1, une plus ferme «exécution des peines» voire des réformes «d’un certain nombre de cadres» et des constructions de prisons. Et de renvoyer frontalement la balle à Migaud, à qui il réserve son premier rendez-vous et avec qui il promet d’en «parler lib