«Et si c’était lui ?» La presse d’extrême droite a trouvé en Bruno Retailleau son nouveau poulain, célébré en une de Valeurs actuelles. «Le ministre de l’Intérieur ne contourne jamais l’obstacle, il l’affronte. Par conviction. Par devoir», se pâme le Journal du dimanche version Bolloré, propulsant le Vendéen en couverture pour la troisième fois en deux mois. Touchante reconnaissance pour sa croisade contre un Etat de droit «dévoyé au point que la règle de droit ne protège plus la société française, mais désarme l’Etat régalien». S’il n’y avait que «lui»… Depuis l’adoption, jeudi à l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi restreignant le droit du sol à Mayotte, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, s’est lancé dans une offensive contre le principe du droit du sol tout court, répliquant qu’«être français, ça ne peut pas être automatique». Aussitôt, le Premier ministre, François Bayrou, a lancé au vol la proposition de cogiter plutôt autour de la question : «Qu’est-ce qu’être français ?» Finalement pas si isolé au sein d’un gouvernement dirigé par un centriste, le ministre de l’Intérieur b
Analyse
Bruno Retailleau et l’immigration : la politique de la surenchère
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Bruno Retailleau à l'Assemblée nationale, le 11 février. (Denis Allard/Libération)
publié le 11 février 2025 à 20h55
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