Le ministre de l’Economie lâche du lest. Invité de France Inter lundi 6 janvier, Eric Lombard semblait ouvert à des discussions autour de la réforme des retraites, vivement critiquée par la gauche. Une ouverture confirmée par le Parti socialiste, qui s’est entretenu par la suite avec l’ancien directeur de la caisse des dépôts et la ministre du Budget Amélie de Montchalin.
Le socialiste Patrick Kanner a fait état de la part du gouvernement d’«une proposition de modification, d’évolution de la réforme de la retraite» en sortant du rendez-vous. «La ministre en charge, [Amélie] de Montchalin, n’a pas été dans le détail, mais manifestement la pression que nous avons mise depuis le début dans ce dossier fait bouger les lignes au sein du gouvernement et cela est tout à fait positif», a ajouté le président du groupe socialiste au Sénat, à l’issue d’une entrevue de presque deux heures.
Budget 2025
Mais les socialistes ne comptent pas relâcher la pression sur le gouvernement pour autant. «C’était un rendez-vous que nous espérons utile mais nous avons rappelé […] que nous n’étions pas prêts à nous vendre et que s’il n’y avait pas des concessions remarquables pour les Françaises et les Français, nous étions prêts à nouveau à prendre nos responsabilités y compris par la censure», a lancé le premier secrétaire du parti Olivier Faure. «Nous ne le souhaitons pas, nous souhaitons des avancées, qu’il y ait un dialogue fructueux», a-t-il ajouté.
Des négociations auxquelles a vivement réagi Jean-Luc Mélenchon sur X. «La négociation du PS avec le gouvernement Macron-Bayrou n’engage que lui. Le NFP n’a été ni informé ni saisi auparavant. LFI ne sera donc pas concernée par le plat de lentilles servi à O. Faure.», a réagi le leader insoumis. Et de conclure : «Les insoumis ne sont pas engagés par la non censure négociée par le PS.»
Mise à jour à 15h15 avec la réaction de Jean-Luc Mélenchon