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Interview

Budget 2025 : pour les écologistes, «la priorité ne doit pas être de faire des économies : il faut avant tout chercher de nouvelles recettes fiscales»

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Si Michel Barnier a fait un premier pas en acceptant de taxer les plus riches, les grandes entreprises et les transports les plus polluants, la députée de Paris Eva Sas estime que l’effort est encore trop faible au regard des enjeux climatiques.
La députée de Paris Eva Sas (au centre) à l'Assemblée, en 2022. (Albert Facelly/Libération)
publié le 2 octobre 2024 à 17h18

Cheffe de file des écologistes à la commission des finances de l’Assemblée, la députée de Paris alerte sur la «saignée» que pourrait entreprendre le gouvernement pour ramener le déficit public à 5 % l’an prochain. Elle promet de pousser, dans les débats budgétaires qui arrivent, des propositions de nouvelles recettes comme un ISF climatique ou d’économies sur les aides aux entreprises les plus polluantes ou les plus énergivores.

Le gouvernement réclame un effort budgétaire de 60 milliards d’euros. Qu’en disent les écologistes ?

Nous sommes particulièrement inquiets de la saignée qui s’annonce. Nous n’avons pas encore le détail des économies prévues mais, à ce niveau-là, cela ne pourra qu’avoir un impact très important sur le quotidien des Français. Cela ne pourra se faire sans toucher les services publics ou la transition écologique. Nous sommes effarés car il y a d’autres solutions possibles pour, à la fois, redresser la trajectoire budgétaire de notre pays mais aussi protéger nos services publics et investir dans la lutte contre le réchauffement climatique. Oui, le déficit public de notre pays est important. Mais la priorité ne doit pas être de faire des économies. Il faut avant tout chercher de nouvelles recettes fiscales.

Justement, dans ces 60 milliards, il y a 20 milliards