Pour ne rater aucun billet de Thomas Legrand, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques

Pendant cette discussion budgétaire, l’irresponsabilité générale va régner. Il faut bien prendre la mesure de la situation dans laquelle se trouve le monde politique français à l’occasion de l’examen du budget 2025 : elle est inédite, paradoxale et pour tout dire, bordélique. La perspective d’un 49.3 certain crée les conditions d’un débat défouloir. Normalement, dans une démocratie parlementaire digne de ce nom, les groupes de la majorité – et si celle-ci n’est pas absolue, les groupes idéologiquement voisins – tentent de compléter, d’orienter le projet de budget en proposant des amendements compatibles avec l’idée générale du texte, alors que les groupes d’oppositions tentent de le torpiller allégrement. Là, tous les groupes, majorité et opposition confondue, ont dans un premier temps, s’agissant des recettes, proposé des taxes et impôts d’affichage, dont ils savaient pertinemment qu’ils ne seraient pas rete