Cette dangereuse gauchiste s’était déjà dit cet été favorable à une augmentation des impôts. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet entaille à nouveau le dogme macroniste ce samedi 20 septembre, en estimant qu’il est nécessaire «que les grandes fortunes soient mises à contribution» pour que la France se dote d’un budget pour 2026. «Ce budget doit être un budget de l’effort de tous», a jugé la titulaire du perchoir dans un entretien au Parisien.
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La députée Renaissance des Yvelines s’est dite toutefois «défavorable à la taxe Zucman telle qu’elle est présentée aujourd’hui». Cette taxe, proposée par l’économiste Gabriel Zucman, consisterait à taxer à hauteur de 2 % par an les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, ce qui concerne 1 800 foyers fiscaux. Si elle est critiquée, notamment au centre, à droite et dans le monde patronal, où l’on brandit la menace d’un effet délétère pour l’outil professionnel, elle est fortement soutenue par la gauche, qui y voit un levier pour davantage de justice fiscale.
«Il faut regarder quelle taxation donnerait un rendement intéressant et permettrait à chacun dans notre pays de se dire que l’effort est partagé», a plaidé de son côté Yaël Braun-Pivet.
«Il faut partir du fond»
La présidente de la chambre basse, qui figurait parmi les personnalités citées pour Matignon avant la nomination de Sébastien Lecornu, estime que le Premier ministre peut décrocher un accord politique pour faire passer le budget 2026.
«J’observe qu’il est d’abord entré dans une phase de consultation politique avant de proposer son gouvernement. Il faut partir du fond, pas des postures politiques. C’est la clé», a-t-elle déclaré, estimant que la France «ne peut pas se payer le luxe» comme l’an passé d’attendre le mois de février pour adopter son projet de loi de finance.