Lorsque même votre socle parlementaire revendique sa qualité de soutien critique, c’est que la partie s’annonce délicate. Entre une gauche très remontée, une macronie sans enthousiasme et une extrême droite qui se retient tout juste de le censurer, Michel Barnier sait déjà que l’examen à l’Assemblée de son projet de budget pour 2025 n’aura rien d’une partie de plaisir.
Des macronistes «attentifs»
Vis-à-vis du projet de budget porté par Michel Barnier, le président des députés Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance), Gabriel Attal ne se dit pas «en opposition», mais «attentif». Les députés macronistes partagent la philosophie générale – se serrer la ceinture – mais voudraient plus d’économies et de réformes visant à réduire les dépenses, et moins d’augmentations d’impôts. Dans le viseur d’Attal, la hausse envisagée des cotisations sociales des entreprises, la taxe de consommation finale sur l’électricité qui doit gonfler et le report de six mois de l’indexation des pensions de retraite sur l’inflation.
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