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Déminage

Budget et assurance chômage : Attal confus, Le Maire obtus

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Le télescopage de l’annonce d’une nouvelle réforme de l’assurance chômage avec celle de futures économies à réaliser a perturbé jusque dans la majorité. Ramant à dissocier les deux, le Premier ministre a ouvert une réflexion sur la «taxation des rentes» quand son ministre des Finances ne veut toujours pas entendre parler de hausses d’impôts, même pour les plus riches.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et Gabriel Attal, alors ministre délégué chargé des Comptes publics, en septembre 2022 à Paris. (Denis Allard/Libération)
publié le 5 avril 2024 à 20h35

Pompier ou pyromane ? Gabriel Attal a passé la semaine la main sur l’extincteur, luttant pour éteindre un incendie qu’il a lui-même attisé en annonçant il y a dix jours un durcissement des règles d’indemnisation du chômage. «Ce n’est pas une réforme d’économies, c’est une réforme d’activité et de prospérité», a encore tenté de justifier le Premier ministre dans un entretien accordé au débotté au Monde et publié vendredi 5 avril 2024 à l’aube. En Conseil des ministres mercredi, Emmanuel Macron avait appelé à «poursuivre les réformes, pas seulement pour des raisons budgétaires», alors que la gauche accuse le gouvernement de vouloir déshabiller les chômeurs pour colmater les comptes publics. «L’assurance chômage est un possible bâton merdeux avant les européennes, ça va exciter la gauche alors qu’il y a un risque de croisement des courbes avec Raphaël Glucksmann», râle un député Renaissance.

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