Malgré le rejet de la taxe Zucman, il y croit encore. Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a estimé ce lundi 3 octobre sur France Inter que, si la voie était «étroite» vers une adoption du budget par l’Assemblée nationale, un «chemin» lui semblait encore «possible» pour obtenir la disparition des «horreurs» encore contenues dans le texte. Pourtant, le PS n’a pour l’instant pas eu gain de cause sur ses revendications de justice fiscales, après le rejet de la taxe Zucman vendredi, et malgré des menaces de censure répétées ces dernières semaines.
«Ce n’est pas parce que pour l’instant nous ne sommes pas satisfaits, qu’il n’y a pas un chemin», a déclaré le chef du parti socialiste, alors que les députés s’apprêtent à conclure lundi huit jours de débat sur la partie «recettes» du budget. «Pour l’instant, nous n’y sommes pas encore mais je vois que c’est possible, je crois que c’est possible», a insisté Olivier Faure, tempérant la position du chef des députés socialistes Boris Vallaud, pour qui en l’état, le groupe voterait contre le texte.
Olivier Faure a notamment suggéré que la «trajectoire de déficit» puisse «être corrigée». A ce stade des discussions, le déficit public atteindrait 4,7 % du produit intérieur brut, soit la cible que s’était fixée le gouvernement, a expliqué lundi la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, en excluant la taxe sur les multinationales votée par une alliance gauche-RN et que le gouvernement juge inopérante.
Dégel des pensions de retraite
«Je demande que les Français modestes n’aient pas à payer l’impôt que les plus riches ne veulent pas payer», a complété Olivier Faure, à propos des différentes versions de la taxe Zucman rejetées en séance vendredi. Le même jour cependant, le Premier ministre Sébastien Lecornu a concédé le dégel des pensions de retraite et des minimas sociaux. Et a déjeuné avec Vallaud et Faure.
Mais les socialistes, qui ont accepté de ne pas le censurer d’emblée, réclament encore ce dégel sur les allocations familiales ou les allocations logement, ainsi que la suppression de nouvelles franchises médicales, a précisé le député socialiste. A défaut de créer de nouvelles taxes, Olivier Faure réclame également qu’«on mette sur la table le débat sur ces fameuses aides aux entreprises de 211 milliards par an». Fin des discussions ce lundi sur le volet «recettes» à l’Assemblée.