Il s’était présenté le 15 avril, lors de son raout politico-budgétaire, dans son costume favori : lanceur d’alerte sur des comptes publics au bord du précipice. «Seule une prise de conscience de nos concitoyens […] peut soutenir une action déterminée», implorait François Bayrou, accoudé à son pupitre floqué d’un slogan digne d’une bande-annonce de blockbuster : «La vérité permet d’agir»… Et le secret, de phosphorer en paix ? Car, des pistes censées porter l’effort à 40 milliards d’euros supplémentaires dans le prochain budget, rien ne doit filtrer. Les ministres priés de tenir leur langue ? Ce n’était pas assez. «On a acheté des bâillons pour tous !» blague un proche du Premier ministre.
C’est François Bayrou qui doit dévoiler ses choix, mi-juillet, en présentant, a-t-il promis, une copie complète pour ramener le déficit public de 5,4 % du PIB espéré cette année à 4,6 % l’an prochain. Le gouvernement s’en est convaincu avec la grève des tax