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Le problème quand on pose un ultimatum ou qu’on définit une ligne rouge, c’est soit qu’il faut être en position de force, soit que l’interlocuteur ne doute pas un instant qu’une rupture est vraiment dans la balance. Dans cette partie de poker en place publique, la moindre tergiversation, le plus petit renoncement, devient immédiatement un aveu de faiblesse. La négociation est certes un art difficile, mais on ne peut pas dire que le PS – parti plus connu pour sa culture interne de la synthèse molle – ait brillé jusque-là par son savoir-faire en la matière. «Retenez-moi ou je fais un malheur», voilà un disque qui semble déjà rayé.
Depuis le début de la discussion budgétaire, le groupe présidé par Boris Vallaud a fait le pari risqué de tenter d’obtenir un maximum de compromis avec ceux qu’on appelle encore les macronistes. Plutôt des petits pas vertueux qu’un grand soir (électoral) aventureux. Rien de honteux sur le papier, et même un choix plutôt