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Interview

Carole Delga : «La gauche ne peut plus avoir la ligne mélenchoniste»

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Farouchement opposée au Nouveau Front populaire et à une alliance avec les insoumis, la présidente de la région Occitanie veut porter «une gauche sincère» et «de gouvernement» mais refuse de rejoindre le casting de Michel Barnier.

Carole Delga mardi 17 septembre, à Paris. (Cha Gonzalez/Libération)
ParSacha Nelken
Journaliste politique
Lilian Alemagna
Rédacteur en chef adjoint
Photo Cha Gonzalez
Publié le 18/09/2024 à 18h57

Elle s’apprête à donner le coup d’envoi d’une sorte de «semaine de la social-démocratie». Très remontée contre la direction du Parti socialiste et appelant à rompre avec La France insoumise, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, organise le 28 septembre à Bram, dans l’Aude, ses quatrièmes «rencontres de la gauche». Des têtes d’affiche annoncées – François Hollande, Bernard Cazeneuve, Benoît Hamon… – qui pourraient poursuivre leur tournée à Saint-Ouen le 3 octobre (pour le lancement du mouvement national de son maire, Karim Bouamrane) pour finir en Gironde le 5 octobre autour de Raphaël Glucksmann (qui sera également présent à l’événement de Delga). L’ancienne secrétaire d’Etat du gouvernement Valls appelle les socialistes à ne pas avoir «peur de Le Pen, Macron ou Mélenchon».

Michel Barnier est en pleine élaboration d’un gouvernement de «rassemblement». Avez-vous été contactée ?

Le Premier ministre m’a appelée en tant que présidente de Régions de France. J’avais dit à Emmanuel Macron que s’il ne respectait le vote des Français, en ne choisissant pas une personnalité de gauche pour le poste de Premier ministre, je ne serais d’aucun gouvernement. Il me connaît bien, il sait que je ne reviens pas sur mes décisions.

Mais le chef du futur gouvernement vous a-t-il proposé un ministèr