Quelques milliers de personnes se sont rassemblées ce dimanche 25 mai dans l’après-midi à Paris, à l’appel du Comité Palestine Sciences Po et d’autres organisations d’étudiants et de lycéens, pour «dire stop à l’apathie de la France» face à «l’urgence de la situation» à Gaza. Souhaitant «exercer une pression supplémentaire sur le pouvoir qui tarde à agir» et «alors que l’urgence de la situation nécessite des mesures immédiates pour stopper Israël dans son projet génocidaire», les manifestants ont brandi des pancartes et scandé des slogans tels que «90 % de la population déplacée», «Israël casse-toi, la Palestine n’est pas à toi», «sanctions économiques, boycott académique sur l’Etat génocidaire», «ce n’est pas une guerre c’est un génocide».
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Le rassemblement place de la République était organisé à l’appel de de l’Union étudiante, l’Union syndicale lycéenne, du Comité Palestine Sorbonne et du Rassemblement pour l’égalité et la démocratie. Plusieurs personnalités politiques étaient également présentes, à l’image du leader insoumis, Jean-Luc Mélenchon et du coordinateur du mouvement Manuel Bompard. «A Paris, la jeunesse lance un message : ne laissez pas faire le génocide à Gaza ! Arrêtez-le, vous le pouvez, a-t-il écrit sur son compte X. La génération au pouvoir doit entendre cet appel. Si elle regarde ailleurs, elle deviendra la génération criminelle de cette fin de ce premier quart de siècle.»
«C’est bien que la jeunesse se mobilise»
«Il faut une reconnaissance de l’Etat palestinien par la France et du génocide par l’Etat», a réclamé Sephora, 23 ans, étudiante à la Sorbonne, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. «Mon arrière grand-père a été déporté parce qu’il était résistant pendant la guerre, aujourd’hui on assiste à un génocide il ne faut pas avoir peur des mots», a commenté Cloé, 25 ans, venue avec ses amies, qui a aussi souhaité garder l’anonymat. «Il y a beaucoup de monde, c’est bien que la jeunesse se mobilise, ça fait du bien d’être là l’opinion commence à se sensibiliser, il faut continuer», a-t-elle ajouté.
Manifestations
Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive à la mi-mars sur la bande de Gaza, et a intensifié ses opérations militaires le 17 mai, dans le but affiché d’anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas, libérer les derniers otages restants et prendre le contrôle du territoire. Plus de 53 901 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués par cette campagne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
L’attaque des commandos du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 avait entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes.