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Libération
Reportage

«Ce sera notre Floride à nous» : à Nice, les partisans d’Eric Ciotti séduits par sa «ligne trumpiste»

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Devant un parterre de fidèles au nord de la ville qu’il veut ravir à Christian Estrosi en 2026, l’allié de Marine Le Pen a promis, ce dimanche 31 août, une nouvelle prison et de «restaurer l’ordre».

Eric Ciotti, lors de sa rentrée politique, au Grand Pré de Levens (Alpes-Maritimes), le 31 août 2025. (Laurent Carre/Laurent Carre)
ParMathilde Frénois
correspondante à Nice
Publié le 31/08/2025 à 20h14

La conception d’un air détendu pour Eric Ciotti, c’est le port d’une casquette jaune sur la tête et le pouce droit levé. Au Grand Pré de Levens, au nord de Nice (Alpes-Maritimes), face aux photographes, le député UDR tente d’afficher sa sérénité face à une rentrée politique cruciale : il organise son premier meeting depuis l’annonce, mercredi, de sa candidature à la mairie de Nice. Désormais allié au Rassemblement national, Eric Ciotti affrontera aux municipales de mars 2026 son ancien mentor devenu meilleur ennemi, Christian Estrosi. Ce dimanche 31 août, près de 3 500 personnes – d’après les organisateurs – ont écouté le discours et mangé un pan-bagnat. Sur les conseils de ses équipes, l’ex-LR mime le V de la victoire. C’est la première fois qu’Eric Ciotti est candidat aux élections municipales. Alors il a sorti le grand jeu : une anaphore comme François Hollande en 2012. Ciotti a répété seize fois le même début de phrase : «Moi maire de Nice…» Derrière, il a développé son long programme à base de baisse de la «dette», de doublement «des effectifs de la police municipale», de «création d’une nouvelle prison», de «deux heures de stationn