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Analyse

Cellules de signalements internes : les partis en plein doute

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L’affaire Bayou confirme les difficultés rencontrées par les comités contre les violences sexistes et sexuelles, qui ont du mal à définir des procédures soucieuses d’allier protection des femmes et respect de certains principes.
Sur les bancs LFI à l'Assemblée nationale, le 23 mars. (Albert Facelly/Libération)
publié le 30 septembre 2022 à 22h28

«On pensait avoir trouvé la solution en mettant en place ce comité. Mais dans la pratique, on voit bien que ce n’est pas encore satisfaisant.» Assis face à Libération début juillet sur la banquette d’un café parisien près du boulevard Saint-Germain, Jean-Luc Mélenchon n’élude pas la question, ce jour-là, sur le comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) de La France insoumise. Sa formation politique, qui se veut en pointe sur les questions d’égalité femmes-hommes, la prévention des violences conjugales et la dénonciation des féminicides, est déjà percutée par deux cas médiatiques : celui de Taha Bouhafs, journaliste-militant obligé de renoncer à sa candidature aux législatives dans le Rhône après un signalement auprès de ce même comité, puis celui d’Eric Coquerel, maintenu à son poste de président de la commission des finances de l’Assemblée malgré une plainte pour agression sexuelle (une enquête a depuis été ouverte par le parquet de Paris). C’était avant qu’un de ses protégés, le député Adrien Quatennens, admette mi-septembre dans un long communiqué après la fuite d’une main courante qu’il avait été violent avec la compagne dont il est en train de divorcer. «Décider de croire la parole des femmes est un choix arbitraire […] nous l’assumons. Mais ça ne peut