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Censure : après les propos de Bayrou, le PS submergé par un cas de conscience

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Le débat sur le possible vote d’une motion contre le gouvernement a redoublé de vigueur parmi les socialistes après l’usage par le Premier ministre d’un vocabulaire d’extrême droite sur l’immigration.
François Bayrou à l'Assemblée, mardi. (Xose Bouzas/Hans Lucas. AFP)
publié le 29 janvier 2025 à 20h27

Les socialistes exigeaient de lui qu’il se dédise, il n’en a rien fait. Invité à faire son mea-culpa au Sénat après avoir disserté à deux reprises en deux jours, lundi 27 et mardi 28 janvier, sur un supposé «sentiment de submersion migratoire» dans l’opinion, François Bayrou a décidé, ce mercredi 29 janvier, de ne pas emprunter le chemin de la repentance. Interpellé par le sénateur PS Patrick Kanner lors des questions au gouvernement, le locataire de Matignon, absent car il participait aux obsèques du journaliste Jean-François Kahn, a chargé son ministre des relations avec le Parlement Patrick Mignola de lire une réponse écrite : «Est-ce qu’il y a un sentiment de submersion ? Dans les sondages les deux tiers des Français expriment ce sentiment mais on ne retient dans cette expression que le mot de submersion et non celui de sentiment. Nous ne pouvons écarter ce que nos concitoyens éprouvent et expriment», a fidèlement relayé le ministre.

Après les deux sorties de François Bayrou sur ce sujet, d’abord sur LCI lundi, puis mardi à l’Assemblée, les socialistes attendaient