En août, le député socialiste de l’Eure Philippe Brun était l’un des rares, dans son camp, à plaider pour des discussions à l’échelle du «front républicain» anti-Rassemblement national. Selon lui, après la motion de censure adoptée contre Michel Barnier, la gauche doit s’ouvrir au compromis avec d’autres forces.
Vous avez été l’un des premiers, dès cet été, à parler d’accord de non-censure. Au lendemain de la chute de Michel Barnier, c’est toujours votre position ?
Je suis heureux de voir que la raison est en train de prévaloir. En août, ma proposition a rencontré un écho, mais pas n’a pas eu de débouché politique, car le NFP restait sur sa position et qu’Emmanuel Macron a nommé un gouvernement minoritaire, qui s’est révélé incapable de faire voter un budget. Le problème, c’est que la politique française étant tournée vers la présidentielle, personne ne veut être associé à une gestion dont il n’aurait pas la pleine maîtrise, mais dont il aurait à rendre compte lors du prochain scrutin présidentiel. La seule solution, c’est une coalition à la française, c’est-à-dire laisser un camp gouverner, en échange d’un accord de non-censure, avec des négociations, des compromis et des propositions qui peuvent venir du camp d’en face.
Il ne s’agit donc pas d’un gouvernement d’union nationale ?
Un gouvernement des communistes à l