Censurer tout de suite ? Censurer plus tard ? Ne pas censurer ? Mardi soir, les socialistes étaient encore indécis. «Le compte n’y est pas. J’attends que le Premier ministre nous dise ce qu’il va faire parce qu’il y a beaucoup de flou […] Nous censurerons sauf si nous avons une réponse claire sur les retraites», a averti Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, sur le plateau du 20 heures de TF1. Alors que les écologistes et les communistes ont rejoint la position des insoumis, qui ont toujours défendu une motion de censure, le PS était tiraillé. Au sein du groupe parlementaire, certains rapportent une aspiration à la stabilité. En pleine tournée de vœux, ils racontent que leurs administrés leur demandent de trouver des compromis. Mais d’autres considèrent que le compte n’y est pas. «La stabilité pour la stabilité, ça ne sert à rien», affirme un député partisan de la censure. Une partie du groupe pointe aussi le risque de l’isolement. Le scénario du pire, alors qu’ils se félicitaient de voir les insoumis en rupture avec leurs alliés du Nouveau Front populaire, qui avaient tous choisi de discuter avec le gouvernement.
Mardi soir, tous s’accordaient en revanche sur le fait que la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre n’était pas à la hauteur des attent