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Ces chiffres qui démontrent que l’exécutif a perdu la main depuis 2022

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Depuis trois ans, et plus encore depuis la dissolution l’an dernier et la défaite du camp présidentiel, le gouvernement voit nombre de ses amendements retoqués. Et tarde aussi à publier les décrets d’application des lois votées.
Le ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Patrick Mignola, s'exprime lors des questions au gouvernement à l'Assemblée, mercredi. (Stéphane de Sakutin/AFP)
publié le 12 juin 2025 à 11h23

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Seize, c’est le pourcentage d’amendements signés par le gouvernement rejetés depuis que siège l’Assemblée nationale élue en 2024 après la dissolution. Une preuve, calculée par France info, que l’exécutif, qui n’a aucune majorité, a largement perdu la main à la chambre basse car ce chiffre est bien plus élevé que lors des précédentes législatures.

Sous le quinquennat Hollande, 4,1 % des amendements déposés par les ministres étaient retoqués. Le premier quinquennat Macron est un exemple en matière de majorité aux ordres du gouvernement avec seulement 1,1 % des amendements gouvernementaux rejetés par les députés. L’inflation avait déjà débuté entre 2022 et 2024, passant à 3 % d’amendements retoqués avant d’exploser à 16 % depuis les législatives anticipées.

«Il y a dix ans, il était extrêmement rare de voir le gouvernement être mis en minorité», rappelle à France Info Awenig Marié, chercheur en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles et