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Les chiffres ne mentent pas. Et ils piquent. Si le Parti socialiste a conservé environ 40 000 adhérents (contre 41 000 il y a deux ans), la plupart des fédérations ne sont pas en très bonne santé et n’attirent pas (ou plus) les foules. Le PS est largement distancé par LR et son capital militant est à l’avenant de la santé nationale du parti.
Le Figaro s’est procuré le détail des votes du congrès de Nancy, qui a vu la réélection d’Olivier Faure face à Nicolas Mayer-Rossignol avec une participation en baisse. Et le verdict est sans appel : les roses sont très très peu nombreux dans une très très grosse poignée de départements. 17 d’entre eux illustrent cette déchéance et ne comptent ainsi pas plus de… 100 encartés PS. Ce qui n’est pas beaucoup. C’est notamment le cas de la fédé de l’Aube (53 adhérents), du Cantal (53), du Haut-Rhin (67) ou encore de celle des Deux-Sèvres (91) que Ségolène Royal a présidée et où elle était députée (par intermittence) entre 1988 et 2007.
La Nièvre, ancien fief de François Mitterrand, dépasse légèrement cette borne minimaliste avec 198 adhérents. En Corrèze, chez un François Hollande redevenu député du coin, ils sont à peine 236…
A l’opposé, le Figaro note que seuls dix départements comptent encore plus de 1 000 adhérents, dont Paris, le Nord, le Pas-de-Calais, la Seine-Maritime – terre d’élection de Mayer-Rossignol – ou la Seine-Saint-Denis. La fuite des talents.