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On le voit un peu tous les jours à l’Assemblée, sur les votes de fond sur le budget comme pour les élections à des postes à responsabilité : ce qui divise la coalition de Michel Barnier est plus important que ce qui la rassemble. Les fractures sont béantes entre la macronie et LR, mais aussi entre les alliés du camp présidentiel (notamment le Modem et EPR). L’aile droite du groupe de Gabriel Attal en est particulièrement consciente.
«C’est encore très clanique. On n’est pas habitués à travailler ensemble», reconnaît ainsi dans le Figaro Marie Lebec, députée EPR (issue de LR) et ex-ministre des Relations avec le Parlement. Son camarade Mathieu Lefèvre pointe quant à lui le péché originel du «socle commun» : ne pas s’être mis d’accord sur un programme avant de s’allier. «Il n’y a pas de règle de copropriété, estime ce soutien de Gérald Darmanin. On est entré dans un gouvernement sans plateforme commune.» Malin.
Quant à leur collègue et ex-conseiller de Bruno Le Maire Charles Sitzenstuhl, il tranche dans l’Opinion : «Le débat fiscal tel qu’il a lieu est le symptôme de l’absence de ligne économique du gouvernement. Même si je suis en désaccord avec, la gauche, elle, a une ligne claire.» Le NFP, qui a multiplié les victoires en commission et espère rééditer ces exploits en hémicycle, ne dira sûrement pas l’inverse.