Sylvie, 46 ans, ne connaissait pas Lucie Castets il y a deux mois. D’ailleurs elle ne sait pas bien comment se prononce son nom. «On dit Casté ? Ou Castette ?» demande-t-elle à Sylvain, un de ses camarades insoumis du centre de la France. Pourtant, la professeure des écoles, large sourire sur le visage, est bien en train d’applaudir chaleureusement la haute fonctionnaire de 37 ans que le Nouveau Front populaire a désigné comme prétendante à Matignon après les dernières élections législatives. Jusqu’ici, la grande brune aux yeux clairs n’avait «pas vraiment d’avis» sur l’énarque. «Je me disais simplement que si la direction du mouvement la soutient, c’est que c’est quelqu’un de bien, reconnaît-elle. Là, elle m’a convaincu. C’est effectivement la bonne personne.»
Après les écologistes jeudi et les communistes vendredi, Lucie Castets rencontrait ce