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Chantage à la sextape: Gaël Perdriau délègue ses fonctions à la métropole de Saint-Etienne

Le maire LR va déléguer ses fonctions à la tête du conseil métropolitain, a annoncé l’exécutif stéphanois jeudi 22 septembre. Ce retrait intervient après les révélations sur l’affaire de la sextape qui fait scandale depuis fin août.
Gaël Perdriau à Saint-Etienne, le 18 septembre dernier. (Olivier Chassignole/AFP)
publié le 22 septembre 2022 à 15h47
(mis à jour le 22 septembre 2022 à 16h56)

Une première reculade. Gaël Perdriau, le maire LR de Saint-Etienne, va déléguer ses fonctions de président à la Métropole, en lien avec l’affaire de chantage à la sextape qui secoue sa ville depuis fin août, indique ce jeudi l’un des vice-présidents de la collectivité.

L’élu de 50 ans, lâché par son parti Les Républicains, ne présidera donc pas le prochain conseil métropolitain prévu le 29 septembre et n’assurera plus ses fonctions de représentation extérieure, a expliqué Christophe Faverjon, le maire communiste d’Unieux. Cette «solution» est «le fruit d’une réflexion collective» dans «le respect de la justice et de son rythme» dans le but de «préserver la métropole» des perturbations liées à cette récente affaire de chantage à la vidéo intime, a-t-il expliqué. Mais y avait-il un autre choix ? Son départ avait déjà été demandé la semaine dernière lors d’une réunion des vice-présidents de la métropole.

L’affaire, qui fait l’objet d’une enquête, a éclaté fin août quand un ancien proche de la municipalité a fait des confessions très détaillées au site Mediapart sur un «barbouzage de mœurs», commandité selon lui par le maire et son entourage pour neutraliser son ancien premier adjoint, le centriste Gilles Artigues. L’opération a selon lui été rétribuée via des prestations fictives facturées à deux associations culturelles locales subventionnées par la mairie.

Et malgré une garde à vue, le 13 septembre, Gaël Perdriau n’était pas prêt à franchir la porte. Il avait même osé afficher sa «détermination» à rester en fonction. Mais il a réussi à faire consensus : élus locaux et nationaux, dans son camp et dans l’opposition, acteurs économiques et locaux, le voulaient tous dehors.

Mise à jour à 16 h 55, avec davantage de contexte sur l’affaire.