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Interview

Chantage à la sextape à Saint-Etienne: «Ignominieux au plan humain et politique»

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Pour l’avocat André Buffard, son client Gilles Artigues, l’élu stéphanois victime du chantage à la vidéo intime, est à présent «soulagé, libéré», après une longue période d’«emprise».
A Saint-Etienne, lors du rassemblement réclamant la démission du maire Gaël Perdriau, le 14 septembre. (Bruno Amsellem/Libération)
par Maïté Darnault, envoyée spéciale à Saint-Etienne
publié le 16 septembre 2022 à 16h12

Fin août, Mediapart révélait le chantage dont faisait l’objet depuis huit ans Gilles Artigues, adjoint au maire de Saint-Etienne. Il accuse Gaël Perdriau, le maire LR, et son entourage d’être à la manœuvre. Me André Buffard assure la défense de la victime.

Gaël Perdriau persiste à dire qu’il ne savait pas. Qu’en pensez-vous ?

C’est une défense ridicule : la base, c’est de ne pas contester ce qui n’est pas contestable. Au début, il a dit qu’il n’était pas au courant de cette vidéo. Or, il y a énormément de preuves qu’il connaissait. Dans le deuxième enregistrement diffusé par Mediapart, où on l’entend parler de cette vidéo, on comprend qu’il est bien au courant de son existence et de ce qu’elle contient. Alors le maire modifie sa défense. Il admet avoir connaissance de cette vidéo mais il dit qu’il a essayé d’amener Samy Kefi-Jérôme [son adjoint à l’éducation, ndlr] à ne pas la sortir.

Désormais, il va devoir s’expliquer sur le fait qu’il était présent lorsque son directeur de cabinet menaçait Gilles Artigues, et qu’il est allé jusqu’à le menace