Durcir les conditions d’accès à l’assurance chômage et réduire d’un quart la durée d’indemnisation, cela a plus de chances d’augmenter encore la précarité que de nous conduire au «plein-emploi», ce mantra du macronisme. C’est d’autant plus vrai dans un contexte récessif, sous les coups de boutoirs de l’inflation. Le raisonnement selon lequel il y a d’un côté un stock, bien réel, d’emplois non pourvus, et de l’autre une réserve de travailleurs potentiels qu’il faudrait contraindre à sortir de l’oisiveté est une fumisterie économique, au-delà d’une grossièreté humaine. Alors qu’il y a environ 3 millions de chômeurs de catégorie A et «seulement» 370 000 emplois vacants selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), l’écrasante majorité des personnes sans emploi va donc subir la violence de la réforme, le gouvernement misant sur le «retour à l’emploi» coûte que coûte de 100 000 à 150 000 personnes…
Solution de facilité
Alors que le chômage n’est pas un choix dans l’écrasante majorité des cas, les principaux obstacles vers un retour à l’emploi sont le niveau des salaires, les conditions de travail, le man