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Aléas jacta est

Chefs de parti politique : des supplétifs aux putatifs

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Depuis septembre 2022, cinq formations politiques ont changé de visage et trois autres doivent suivre d’ici avril. Auparavant tremplin essentiel vers l’Elysée, la présidence d’un mouvement, aujourd’hui confiée à des personnalités peu connues, relève davantage de la gestion de boutique que de l’incarnation.
(Terreur graphique/Libération)
publié le 2 janvier 2023 à 20h37

A partis affaiblis, leaders riquiquis. Comme il semble révolu le temps où les congrès socialistes tournaient au choc des titans, façon duel entre Lionel Jospin et Laurent Fabius en 1990. Comme elle paraît lointaine l’accession de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP, machine à conquérir le pouvoir en 2007 et héritière du RPR de Jacques Chirac. Depuis, à droite, «aucun chef de parti n’a été en mesure de gagner voire même de se présenter à une élection présidentielle», pointe le politologue Frédéric Sawicki. Pour ce professeur de science politique à la Sorbonne, «ce sont plus des gestionnaires de boutiques, des diplomates, des hommes ou des femmes de consensus et non des leaders qui incarnent leur parti».

Ces quatre derniers mois, cinq partis ont changé de tête, dans l’indifférence générale. Stéphane Séjourné est passé le premier au tourniquet en devenant mi-septembre secrétaire général de Renaissance. Puis Jordan Bardella a pris les rênes du Rassemblement national (RN) le 5 novembre. Marine Tondelier a été élue secrétaire nationale d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) le 10 et Hervé Marseille, président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) depuis le 10 décembre. Le lendemain, chez Les Républicains (LR), Eric Ciotti succédait à Christian Jacob. En 2023, trois formations doivent cha