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Extrême droite

Chèque providentiel de Stérin et militants identitaires : dans les coulisses de la campagne municipales 2020 du RN Philippe Vardon à Nice

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Les comptes de campagne du candidat RN à la mairie de Nice révèlent un financement sauvé in extremis par un prêt suspect du milliardaire catho-réac, aujourd’hui dans le viseur de la justice. Mais aussi une équipe de terrain composée d’anciens néonazis et de militants identitaires violents, rémunérés pour tracter et coller des affiches.

Philippe Vardon, conseiller municipal RN de Nice, à Pertuis, le 14 avril 2022. (Denis Allard/Libération)
ParPierre Plottu
Journaliste politique
Maxime Macé
Journaliste politique
Publié le 11/09/2025 à 10h58

Des gros sous et des gros bras. Libération s’est plongé dans les plus de 2 000 pages des comptes de la campagne 2020 de Philippe Vardon, alors candidat RN aux municipales à Nice. Ces documents font apparaître qu’un escadron de militants d’extrême droite violents et de vieux routiers de la mouvance ont officié pour le candidat lepéniste. Y figurent aussi des mouvements de fonds qui intéressent la justice, comme l’a révélé cet été le Monde, notamment un prêt représentant plus d’un quart du budget total de cette campagne de Philippe Vardon et accordé par le milliardaire réactionnaire Pierre-Edouard Stérin.

Selon le Monde, ce dernier, exilé fiscal en Belgique, a été entendu en juin 2024 par les enquêteurs de la direction nationale de la police judiciaire sous le statut de «suspect libre». Pierre-Edouard Stérin est ainsi au cœur d’un dossier de