Il y a deux ans, en scellant l’accord de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), Jean-Luc Mélenchon renouait avec son ancienne famille socialiste et dessinait le futur de la gauche. «Je ne veux pas tuer le PS, disait-il à son premier secrétaire, Olivier Faure. Nous sommes complémentaires.» Aux insoumis la gauche radicale, aux socialistes le centre gauche. «A terme, les deux forces, ce sera vous et nous, pariait le candidat à la présidentielle. Les communistes existeront tant qu’on le veut bien et les écolos, je les siphonnerai et vous prendrez le reste. L’écologie politique à elle seule ne se suffit pas.»
L’alliance aujourd’hui éclatée, quatre listes se font face à gauche. Les socialistes ont repris des couleurs, rangés derrière Raphaël Glucksmann, les insoumis consolident leur base à défaut de grimper dans les sondages et les écolos, eux, menacent d’être engloutis. Oscillant entre 5 et 7% selon les études, ils achèvent la campagne avec la peur de disparaître du Parlement européen. «Je prends acte que liste de Marie Toussaint est en difficulté», a déclaré Manon Aubry sur France 3, avant de lancer un «appel à tous les écologistes». «La manière la plus sûre d’envoyer des députés écolos au Parlement européen, c’est de voter pour ma liste», a-t-elle poursuivi, alors la «sûreté» du vote écolo est la plus faible : 45 % à peine