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Chez Les Républicains, l’insubmersible et encombrante Nadine Morano

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Elections européennes 2024 dossier
L’eurodéputée sortante, pressentie pour une place éligible sur la liste du parti, irrite au sein de son camp pour ses flirts répétés avec l’extrême droite. Cadres et parlementaires plaident pour l’émergence de nouvelles têtes.
Au Cannet, le 27 août 2023, Nadine Morano pousse la chansonnette à l'occasion de la rentrée politiques de LR. (Laurent Carré/Libération)
publié le 7 mars 2024 à 9h17

La dédicace est signée du général Bigeard, soldat bardé de décorations, ancien résistant et «para» en Algérie – où il justifia l’usage de la torture : «A notre Nadine Morano inégalable et dont je suis si fier.» La photo du militaire, originaire de Toul (Meurthe-et-Moselle), trône au milieu des archives en ligne de la députée européenne, issue du même terroir. Il y a aussi Gérard Depardieu, Charles Pasqua, Nicolas Sarkozy bien sûr, Jean-Paul Belmondo ou Johnny Hallyday. «Inégalable», Morano ? Chez Les Républicains (LR), la trombine et les excès de l’ancienne ministre ne font plus rire grand monde.

Encore moins en pleine période de composition de la liste LR pour les européennes de juin. Cadres et parlementaires déchus jouent des coudes pour figurer sur la liste de François-Xavier Bellamy. Comme eux, la sortante espère dégoter une place éligible. Au vu des sondages – la liste LR est créditée de 7 ou 8 % des intentions de vote selon les études – les places gagnantes sont les cinq, six, au mieux les sept premières. Parité oblige, la liste doit alterner un homme et une femme. La deuxième a déjà été attribuée à