Il rêve d’une campagne «à la Chirac». S’il n’a pas encore les phalanges bandées de pansement à force de serrer des mains, Laurent Wauquiez, candidat à la présidence des Républicains (LR), copie le même «goût des gens», la charcuterie engloutie à la fin des meetings, les rires bruyants et les tapes sur l’épaule, courant les salles des fêtes municipales… A son petit manuel d’outsider de la bataille, le boss des députés LR pourrait ajouter la phrase lâchée par le Corrézien en 1995, au début de sa campagne présidentielle : «Je vous surprendrai par ma démagogie.»
A la traîne derrière la visibilité et la popularité en flèche de Bruno Retailleau, son adversaire ministre de l’Intérieur, l’élu du Puy-en-Velay enfourche le cheval des propositions fantasques, endosse sans rougir les concepts les plus radicaux, et muscle sa critique à l’encontre du gouvernement –