De leur séjour parisien, ils reviendront peut-être joyeux et édifiés. Mais pas plus éclairés que nous, c’est sûr, sur l’avenir de leur famille politique. Environ 1 500 jeunes membres du parti Les Républicains (LR) ont achevé ce dimanche, au Parc floral de Paris, la réunion de rentrée de leur mouvement. Un événement tel que la droite sait encore les organiser : succès d’affluence où l’on se réchauffe à la certitude d’être toujours le «premier parti de France», avec une vocation intacte à gouverner. Mais à huit mois de la présidentielle, la réunion n’a rien tranché : qui présenter et comment le choisir ?
C’était si peu son but que les deux principaux prétendants, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, n’avaient d’abord pas été conviés. L’un et l’autre, c’est vrai, ne sont plus membres de LR. Mais à la tête du parti, on voulait surtout éviter que le week-end ne tourne au «concours de discours» et d’applaudissements, a reconnu samedi le président de LR, Christian Jacob. Et si Pécresse a finalement obtenu son ticket d’entrée, c’est en sa qualité de présidente de la région d’accueil et à condition, on exagère à peine, de ne pas ouvrir la bouche.
«Ici, c’est pas les Hauts-de-France, c’est l’Ile-de-France», a observé Jacob. On le constatait au début du rassemblement, samedi, lorsqu’une photo