Il provoque, sans craindre que l’élastique ne finisse par lâcher. La dernière bravade ? La nomination de Rachida Dati, l’une des dernières figures connues des Républicains (LR), au ministère de la Culture, le 11 janvier : une «excellente nouvelle», s’enthousiasme Alexandre Vincendet. Le député du Rhône la félicite de vive voix cinq jours plus tard, dans les couloirs de l’Assemblée. Chez LR, le débauchage de l’ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy est pourtant vu comme une agression. Le chef Eric Ciotti, qui perd une amie, est blessé personnellement. Les deux ont connu le sarkozysme triomphant, se sont affrontés lors de la guerre Copé-Fillon, puis ont de nouveau roulé ensemble derrière Sarkozy, en 2016, pour la primaire. Ralliée au macronisme, Dati est virée du parti sur le champ.
Sur la liste des personnalités LR éjectables, notoirement proches de la majorité en place, Vincendet sera-t-il le prochain ? C’est ce que laissait entendre un conseiller LR à l’Assemblée la semaine dernière. Depuis son élection en juin 2022, l’ancien maire de Rillieux-la-Pape plaide pour la «coconstruction»