Après la chute mercredi 4 décembre de Michel Barnier et avant la nomination de son successeur, attendue «dans les prochains jours» selon Emmanuel Macron, la droite replonge dans ses interrogations existentielles. Doit-elle intégrer le futur gouvernement d’«intérêt général» voulu par le locataire de l’Elysée ? Ou se replier dans la posture qu’elle observe depuis douze ans, l’opposition ?
A l’Elysée, le chef de l’Etat a sondé les ténors du parti vendredi, après avoir reçu les socialistes et les chefs de son propre camp. La veille, les députés LR s’étaient déjà engagés à ne pas «censurer automatiquement» un gouvernement élargi aux socialistes. «Ils ont une culture de gouvernement, justifie le député du Territoire de Belfort, Ian Boucard. On a vu que le RN n’en avait pas.» «Décrocher le PS de LFI, c’est sortir du joug du RN», abonde un collaborateur. Un Bernard Cazeneuve à Matignon serait épargné par LR, assure-t-on au sein du groupe. Seul un pack gouvernemental comprenant des ministres LFI serait censuré. Quant à voir des trombines LR dans le nouvel exécutif, «il n’y a rien d’automatique», prévient Philippe Gosselin, député de la