Menu
Libération
Interrogations

Chez LR, tiraillements autour d’une future participation au gouvernement

Article réservé aux abonnés
Ragaillardis par l’éphémère passage de Michel Barnier à Matignon, les LR s’interrogent sur leur soutien à la future équipe. Laurent Wauquiez est suspecté de vouloir détacher les amarres au plus vite avec les macronistes.
Après avoir refusé Bercy en septembre, le député de Haute-Loire Laurent Wauquiez reste campé sur ses priorités : immigration, sécurité et lutte contre «l’assistanat». A l'Assemblée nationale, le 8 octobre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 6 décembre 2024 à 18h49

Après la chute mercredi 4 décembre de Michel Barnier et avant la nomination de son successeur, attendue «dans les prochains jours» selon Emmanuel Macron, la droite replonge dans ses interrogations existentielles. Doit-elle intégrer le futur gouvernement d’«intérêt général» voulu par le locataire de l’Elysée ? Ou se replier dans la posture qu’elle observe depuis douze ans, l’opposition ?

A l’Elysée, le chef de l’Etat a sondé les ténors du parti vendredi, après avoir reçu les socialistes et les chefs de son propre camp. La veille, les députés LR s’étaient déjà engagés à ne pas «censurer automatiquement» un gouvernement élargi aux socialistes. «Ils ont une culture de gouvernement, justifie le député du Territoire de Belfort, Ian Boucard. On a vu que le RN n’en avait pas.» «Décrocher le PS de LFI, c’est sortir du joug du RN», abonde un collaborateur. Un Bernard Cazeneuve à Matignon serait épargné par LR, assure-t-on au sein du groupe. Seul un pack gouvernemental comprenant des ministres LFI serait censuré. Quant à voir des trombines LR dans le nouvel exécutif, «il n’y a rien d’automatique», prévient Philippe Gosselin, député de la