Un mois de décembre terrible. La loi immigration a divisé le monde de la macronie. Des députés ont refusé de voter à l’Assemblée nationale, des ministres ont fait mine de démissionner et l’un d’eux, Aurélien Rousseau à la Santé, l’a vraiment fait. La crise est passée au second plan mais elle peut ressurgir. Quelques jours avant le vote, pour convaincre la droite parlementaire de voter la loi, la Première ministre de l’époque Elisabeth Borne a adressé un courrier au président du Sénat pour lui dire que ses ministres allaient préparer «les évolutions réglementaires ou législatives qui permettront d’engager une réforme de l’Aide médicale d’Etat (AME)», dispositif de soins pour les étrangers sans papiers, pour le début d’année 2024. Une promesse, donc. La droite rêve de supprimer l’AME. Le nouveau Premier ministre devra donc trouver un chemin pour satisfaire à la fois ce camp et sa majorité qui ne