La porte se ferme ; il revient par la fenêtre. Le fantasme d’une candidature de Christiane Taubira à la présidentielle est tenace. Pas un mois sans un nouvel épisode. Ces derniers jours, on lit ici et là, notamment dans le Figaro, que l’ancienne garde des Sceaux aurait posé certaines conditions avant de grimper dans la fusée. Où ? A qui ? Au festival international de journalisme de Couthures-sur-Garonne, en Lot-et-Garonne, au début du mois de juillet, lors d’une rencontre avec trois membres du collectif «Taubira pour 2022». Il n’en fallait pas plus pour mettre une pièce dans la machine.
On récapitule : en juin 2020, une trentenaire, sans affiliation à un parti politique, lance sur Facebook un groupe pour porter la candidature de Christiane Taubira à la présidentielle. Le compte grimpe rapidement. Aujourd’hui, le groupe approche les 100 000 têtes. Il a fait des bébés : des petits collectifs ont vu le jour dans tout le pays. Ils voient en elle la candidate idéale pour porter la gauche unie. Les membres du collectif arpentent toutes les manifestations pour le climat, contre l’extrême droite ou lors des marches des fiertés avec des tracts et de