Les candidats à la primaire écologiste avancent dans le noir, les yeux (presque) bandés. Personne ne peut crier haut et fort que la couronne finira sur sa tête. Les votants sont insondables, invisibles. Les écologistes aiment aussi dire que les favoris – enfin selon la presse – se prennent souvent les pieds dans le tapis. Les perdants des deux dernières primaires, Nicolas Hulot et Cécile Duflot, peuvent en témoigner à la barre. La dernière ligne droite de la campagne, les débats et la fin des inscriptions des votants pourraient donner une tendance. Petit tour des forces et faiblesses des cinq candidats en piste (par ordre alphabétique).
Delphine Batho, l’affranchie
Elle est un peu nouvelle dans l’histoire. L’ancienne ministre de l’Ecologie (sous le règne de François Hollande) a passé une très longue partie de son existence politique chez les socialistes. Delphine Batho, 48 ans, a claqué la porte des roses en 2018. Une nouvelle vie. Elle prend dans la foulée la tête de Génération Ecologie. Un petit parti qui compte ses militants. La députée des Deux-Sèvres se lance dans la baston avec ce désavantage. Elle a un petit socle. Elle doit convaincre les électeurs d’ailleurs pour rafler la mise. Mais ses adversaires la redoutent, notamment lors des débats.