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Interview

Clémentine Autain : «Il faut démocratiser La France insoumise»

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La députée de Seine-Saint-Denis, figure montante de La France insoumise, conteste la ligne ­ «sociale-démocrate» de François Ruffin. Exclue de la nouvelle direction du parti, elle réclame davantage de délibérations collectives et de pluralisme.
Pour la députée insoumise Clémentine Autain, ici à l'Assemblée nationale mercredi, «LFI doit savoir aussi se remettre en cause». (Cha Gonzalez/Libération)
publié le 11 décembre 2022 à 18h02
(mis à jour le 11 décembre 2022 à 18h18)

Clémentine Autain voulait répondre à François Ruffin. Exposer sa vision des choses à elle, pour que la gauche l’emporte. Dans un entretien à l’Obs, le député de la Somme s’était défini comme social démocrate – puisqu’il est «social et démocrate». Sa collègue de Seine-Saint-Denis récuse le terme et préfère, elle, celui d’«écosocialiste». A son camarade insoumis, elle reproche sa tiédeur sur les nouveaux combats sociétaux. Pour elle, ces luttes et l’engagement social de la gauche sont les deux faces d’une même pièce.

Conséquence : à quatre ans de la présidentielle, et sans certitude sur le futur rôle de Jean-Luc Mélenchon, un face-à-face se dessine. Ces derniers jours, les deux élus se sont plus parlé que d’habitude. Comme les députés Alexis Corbière et Raquel Garrido, ils ont été tenus à l’écart de la nouvelle direction de La France insoumise. Clémentine Autain, qui appelle depuis longtemps à plus de délibération collective, dénonce une méthode qui «fait taire toute critique» et met en garde quant