Il arrive que le «domaine réservé», l’expression qui désigne la défense et les affaires internationales comme prérogatives du président de la République, perce les murs du Parlement. Ainsi de la proposition faite mardi par Emmanuel Macron, lors de son déplacement en Israël, d’élargir la coalition internationale combattant l’Etat islamique à la lutte contre le Hamas. Après une entrevue avec le Premier ministre Benyamin Nétanyahou, le chef de l’Etat a proposé à «nos partenaires internationaux» que «nous puissions bâtir une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes qui nous menacent tous».
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Au Palais-Bourbon, au lendemain d’un débat polarisé sur la «situation au Proche-Orient», l’initiative diplomatique du Président a récolté autant d’avis contradictoires. Même divisés depuis plusieurs semaines, les partis de gauche représentant la Nupes se sont accordés à dénoncer, à l’instar du socialiste Olivier Faure, une «incroyable improvisation» du chef de l’Etat. «Je pensais qu’il allait en Israël pour défendre la solution à deux Etats, mais là je ne sais pas bien ce que ça veut dire. Cela veut dire que si le Hamas est à Gaza on intervient dans cette zone ?», questionne le député écologiste Julien Bayou.
Même interrogation de Jean-Luc Mélen