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Les agriculteurs détruisent à l’explosif un bâtiment administratif en travaux, envahissent un commerce, bloquent des autoroutes. Ce n’est pas, pour le débat général, de la «violence», c’est de la «colère» et la police se tient à bonne distance. Doubles standards, discours à géométries variables. La «colère» des agriculteurs, justifiée ou non, se manifeste par des dégradations bien plus importantes, préméditées et réalisées avec du matériel largement plus dangereux que tout ce qu’ont pu utiliser les jeunes militants écologistes que Gérald Darmanin qualifiait «d’écoterroristes» après la manifestation de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), en mars.
De lourdes condamnations ont d’ailleurs été prononcées à l’encontre des organisateurs de cette manifestation interdite : douze mois de prison avec sursis pour le porte-parole de l’association «Bassines non merci». Les