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Collision : la macronie craint que les retraites plombent la loi ENR

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Dans la majorité (relative), certains jugent osée la concomitance entre le vote de la loi sur les énergies renouvelables à l’Assemblée et la conférence de presse d’Elisabeth Borne sur les retraites.
La Première ministre Elisabeth Borne et la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, le 5 octobre à l'Elysée. (LUDOVIC MARIN/AFP)
publié le 5 janvier 2023 à 11h34

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Synchronisation des montres. La macronie (sur) charge son mardi. C’est ce 10 janvier, après la séance de questions au gouvernement, qu’Elisabeth Borne doit présenter les arbitrages de la réforme des retraites. Pile au même moment, à l’Assemblée nationale, Agnès Pannier-Runacher tentera de faire voter son projet de loi accélérant le déploiement des énergies renouvelables.

Ne pouvant compter sur les députés LR, allergiques aux éoliennes, c’est à la gauche, surtout aux groupes PS et EE-LV, que la ministre de la Transition énergétique fait les yeux doux. Durs en affaires, ceux-ci ménagent le suspense sur leur vote final. «Je pense que ça passe ric-rac», stresse un député Renaissance, qui rappelle qu’un vote solennel le 10 janvier a été demandé en chœur par toutes les oppositions.

Mais dans la majorité (relative), certains jugent pour le moins osée la concomitance avec la conférence de presse de la Première ministre sur le dossier abrasif des retraites. Des inquiétudes que Sylvain Maillard, vice-président du groupe, a été prié de faire remonter à Matignon. «La Première ministre en était tout à fait consciente mais l’emploi du temps est serré pour tout le monde, relativise-t-il. On espère que ça ne va pas braquer le vote des