Les comptes publics entrent au bloc opératoire. Ministres, présidents et rapporteurs des commissions des finances du Parlement, représentants des collectivités locales (sans l’Association des maires de France qui boycotte le raout) et des organismes de sécurité sociale, syndicats et patronat… ils devraient être une quarantaine, ce mardi matin, autour de François Bayrou, à ausculter le patient. A Bercy et à Matignon, on parle de «partager un diagnostic», tandis que le Premier ministre veut, à l’occasion de ce «comité d’alerte» sur les finances publiques, exposer aux Français «les pathologies» budgétaires que traîne le pays depuis trois décennies. Deux mois après avoir adopté dans la douleur le budget 2025, le gouvernement doit déjà sonner «l’alerte budgétaire» et préparer les esprits à un effort de 40 milliards, voire 50 milliards d’euros supplémentaires pour 2026.
Friand de longs développements généraux façon cours magistral, Bayrou compte s’attarder sur cet état des lieux. «On n’en est pas aux décisions, on en est au partage de l’