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Tensions entre la France et l’Algérie : OQTF et visas dans le viseur du gouvernement

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A l’occasion d’un comité interministériel sur l’immigration, si François Bayrou a pris soin de nuancer les sorties de son ministre de l’Intérieur, il a demandé un réexamen de l’accord de  1968 entre la France et l’Algérie.
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et le Premier ministre, François Bayrou, à Paris ce mercredi 26 février. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 26 février 2025 à 20h37

L’accord franco-algérien en sursis. François Bayrou a demandé le réexamen de ce traité bilatéral du 27 décembre 1968, donnant quatre à six semaines à Alger pour démontrer sa volonté de les respecter. A défaut, le Premier ministre menace de remettre en cause ce texte qui crée un statut unique pour la circulation, le séjour et l’emploi des ressortissants algériens. «S’il n’y avait pas de réponse, au bout du chemin, ce serait la dénonciation de ces accords, a-t-il mis en garde. Ce n’est pas ce que nous souhaitons.»

Alors que les relations entre les deux pays sont, ces derniers mois, épidermiques, la tension est encore montée d’un cran après l’attentat survenu samedi à Mulhouse (Haut-Rhin). Un Algérien de 37 ans, en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), est suspecté d’avoir tué une personne à l’arme blanche et d’en avoir blessé sept autres. L’homme avait été présenté «quatorze fois» aux autorités algériennes qui ont refusé de le reprendre, a insisté Bayrou, dressant le lien entre l’attaque et le manque de coopération d’Alger : les victimes de Mulhouse sont «les victimes directes du refus d’application de ces accords». Le gouvernement entend désormais soumettre à Alger une liste «d’urgence»