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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Disputes, négos et nuits blanches… Apprendre avec le parlementarisme

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Après les résultats des élections législatives ce dimanche 7 juillet, l’heure est aux compromis sur les promesses programmatiques pour composer une coalition. Une configuration qui n’est plus dans notre culture politique mais reste classique dans le monde démocratique.
Dans les semaines suivantes, la majorité à l'Assemblée nationale pourrait aller des quelques insoumis en rupture de ban avec le mélenchonisme jusqu’à l’aile droite de ce qu’on ne va bientôt plus appeler le macronisme. (Denis Allard/Libération)
publié le 7 juillet 2024 à 20h55

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Dans le monde démocratique, il n’y a guère qu’aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France qu’un électeur imagine que l’ensemble du programme du parti pour lequel il vote sera appliqué. Nos modes de scrutins qui favorisent outrageusement le camp arrivé en tête, conçus pour favoriser la stabilité, ont été très utiles mais trouvent, avec la fin du bipartisme, leurs limites : sentiment d’impuissance publique, épuisement démocratique. Quand, en plus, l’élection présidentielle au suffrage universel direct (en France) ajoute l’idée selon laquelle l’entièreté du programme de la majorité est portée par un homme (pour l’instant jamais une femme), le ressentiment et la frustration nationale arrivent vite et se focalisent sur le Président. Quand, enfin, cet homme a décidé de concentrer le pouvoir et d’élaborer tout seul les solutions, alors le désir d’alternance, mû par le ressentiment, se fait plus radical.

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