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Comme les populistes polonais, Retailleau veut lutter contre «l’impossibilisme»

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Gouvernement Bayroudossier
Le ministre de l’Intérieur a affirmé mercredi vouloir «changer la règle de droit» quand celle-ci ne permet pas de protéger les Français. Exactement la même rhétorique que le président du parti polonais de droite populiste PiS, Jaroslaw Kaczynski.
Bruno Retailleau lors du premier Conseil des ministres du gouvernement Barnier à l’Elysée, le 23 septembre 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 3 octobre 2024 à 13h23

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Il y a du Charles de Gaulle chez Bruno Retailleau. Pas celui de l’appel du 18 juin, non, plutôt le petit-fils du Général et qui, portant le même prénom que son illustre grand-père, a rejoint le FN de Jean-Marie Le Pen à la fin des années 90. Mais c’est bien au premier que le ministre de l’Intérieur a fait référence mercredi, auditionné par la commission des lois de l’Assemblée.

Devant les députés, le boss de Beauvau a dû répondre de ses propos tenus le week-end dernier dans le JDD et où il expliquait sans trembler que l’Etat de droit n’est «pas intangible ni sacré». Des mots nuancés par Retailleau, qui a assuré n’avoir jamais voulu abolir l’Etat de droit et regretté que ses propos aient été «volontairement tronqués». «Passé la soixantaine, entamer une carrière d’autocrate, c’est un peu tard, je trouve», a-t-il finalement lancé à l’Assemblée. Voilà qui rappelle donc la phrase de De Gaulle lors de